Mujeres de Marruecos

© Emilio Castro


Mujeres de Marruecos

 

 

Ellas, resistentes, responsables, valientes, hermosas, sumisas a la fuerza,

sosteniendo el mundo entre sus manos, tan calladitas y aquiescentes.

Son la columna que sustenta toda una sociedad, inventada para los hombres.

Soportando en silencio, la minoría de edad permanente. Trabajando, en el campo “femeninamente serias”, carne de yugo de segunda. Arrugándose, de rodillas por unos pocos Dirhams que, a duras penas les permite mantener a sus familias. Casi cándidas, risueñas en la pobreza, condenadas al analfabetismo..

O ellas, más modernas que sus compañeros, trabajando en las fábricas textiles de Tánger, igualmente de segunda clase. Más “liberadas”, envidiando a las europeas que salen por televisión. Vistiendo pantalones vaqueros, paseando a la caída de la tarde, siendo observadas, deseadas por los hombres que abarrotan las terrazas de los cafetines.

Soñando con ir, a la universidad, y si no ellas, al menos sus hijas.

Esperanza todas, de una sociedad más justa, redondeada, más suave, descargada de reglas y convenciones asfixiantes.

Las mujeres marroquíes, como todas las africanas, latinoamericanas, asiáticas. La única posibilidad, quizás la última .Son la vía, en los países por desarrollar.

Este reportaje pretende ser, una llamada de atención, a través de sus miradas, al tiempo que un sentido homenaje.

 

 

 


Francais

FEMMES MAROCAINES

 

Elles, résistantes, responsables, courageuses, belles, soumises à la force, soutenant le monde dans leurs mains, tellement silencieuses et consentantes.

Elles sont la colonne qui supporte toute une société, inventée par les hommes.

Endurant en silence, âge de la minorité éternelle. Travaillant dans les champs, « avec ce sérieux féminin », chair à labour d’occasion. Se rétrécissant à genoux pour quelques Dirhams qui leur permettent à grand-peine de nourrir leurs familles. Presque candides, souriantes dans la pauvreté, condamnées à l’analphabétisme.

Ou Elles, plus modernes que leurs compagnons, travaillant dans les usines textiles de Tanger, ouvrières d’occasion également. Plus « libérées », envieuses des européennes qu’elles voient à la télévision. Habillées en jeans, elles se promènent en fin d’après-midi, regardées, désirées par les hommes qui emplissent les terrasses de café.

Rêvant d’aller à l’université, ou tout au moins leurs filles.

Toutes pleines d’espoir d’une société plus juste, plus apaisée, plus douce, libre de règles et conventions étouffantes.

Les femmes marocaines ainsi que toutes les africaines, les sud-américaines, les asiatiques. La seule possibilité, peut-être la dernière. Elles montrent le chemin dans les pays en voie de développement.

Ce reportage prétend, à travers ses regards, attirer l’attention, et être en même temps un hommage débordant de sensibilité.

 

 

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